
Dossier enfants et écrans, les bienfaits et les dangers
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Dites « écrans » et « enfants » dans une même phrase, et vous déclencherez probablement une avalanche d’opinions.
Pourtant, loin des idées reçues et des discours alarmistes, l’univers numérique peut devenir un terrain d’apprentissage et de partage entre parents et enfants. Plongeons ensemble dans le monde des pixels, avec un regard neuf et bienveillant.
D’abord, mettons les choses au clair: nos enfants grandissent dans une ère digitale. Que nous le voulions ou non, les écrans font partie de leur quotidien. Plutôt que de les diaboliser, pourquoi ne pas les considérer comme un nouvel outil à notre disposition ? Un outil qui, utilisé judicieusement, a tant à offrir.
En revanche, en dessous de 5 ans ou s’ils sont utilisés uniquement pour du divertissement, ils sont facteurs de troubles du développement émotionnel et social, et entraîner un vieillissement prématuré du cerveau, un retard dans l'apprentissage scolaire ainsi que l'apparition de troubles du déficit de l'attention et de l'hyperactivité.
💡 “La croissance de l’intelligence, de la sensibilité, des capacités de relations de chaque enfant est la fois robuste et infiniment fragile. Livré seul aux écrans, il dérivera dans la solitude, tandis qu’accompagné il en fera des usages nouveaux que la génération de ses parents n’imagine pas. Prudence lucide et émerveillement attentif sont, en fin de compte, les meilleurs services que nous puissions rendre à cet enfant du siècle nouveau.” Citation tirée de l’Enfant et les écrans, Avis de L’Académie de Science (France), 2013
Les impacts en cas de surexposition – Les études scientifiques sérieuses
De plus en plus d’études révèlent que l’utilisation prolongée des écrans numériques peut affecter structurellement le cerveau des adolescents. Les preuves montrent que passer de longues périodes devant des écrans peut modifier la structure du cerveau, en particulier chez les jeunes enfants. Les professionnels de l’éducation et de la santé mettent en garde contre l’exposition excessive aux écrans, car cela peut entraîner des effets allant de la difficulté de concentration à l’addiction.
En outre, l’utilisation prolongée des écrans peut également affecter le développement social et émotionnel des enfants. Une exposition excessive aux écrans a été associée à des difficultés dans les interactions sociales, à une régulation émotionnelle réduite et à un risque accru de problèmes comportementaux chez les enfants.
Cependant, de nombreux articles sur l’utilisation des écrans soulèvent des dangers divers et variés sans nécessairement s’appuyer sur des études scientifiques fiables. Pour cette raison, nous avons rassemblé dans cette section les études les plus sérieuses sur le sujet pour démystifier les véritables impacts des écrans sur les enfants.
Pour référence, et en accord avec les recommandations émises par la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire, nous parlons donc de surexposition ou exposition excessive dans les cas suivants:
- Exposition aux écrans en dessous de 2 ans
- Plus de 1h d’exposition entre 3 et 5 ans
- Plus de 2h d’exposition après 5 ans
Impact sur la structure du cerveau & vieillissement prématuré en cas de surexposition
Beaucoup d’études portent sur des populations adolescentes, mais une étude menée par des experts de Cincinnati Children’s rapporte qu’un temps d’écran élevé peut affecter la croissance et le développement du cerveau à un âge beaucoup plus précoce.
Cette étude, publiée le 9 novembre 2022 dans Scientific Reports, et dirigée par John Hutton, MD, MS, et son équipe du Reading and Literacy Discovery Center de Cincinnati Children’s, consistait à analyser la structure cérébrale via IRM de 52 enfants en bonne santé âgés de 3 à 5 ans en fonction de l’utilisation de médias numériques.
La conclusion de cette étude suggère que l’utilisation des médias numériques (« temps d’écran ») a un impact sur le développement des zones cérébrales responsables du traitement visuel, de l’empathie, de l’attention, de la mémoire complexe et des compétences précoces en lecture.
Pour permettre l’analyse des impacts de l’utilisation des médias, l’équipe a développé sa propre technique de mesure composite appelée ScreenQ. Cette approche permet entre autres la mesure de l’accès aux écrans (par exemple, dans les chambres, les repas), la fréquence d’utilisation (par exemple, heures/jour), le contenu et l’utilisation conjointe parent-enfant. Les analyses ont été également croisées avec l’âge des enfants, leur sexe et le niveau d’éducation de la mère.
L’IRM offre la capacité d’effectuer deux mesures:
- l’épaisseur corticale (CT), donc l’épaisseur de la surface de la « matière grise » du cerveau ;
- la profondeur des sillons (SD), la profondeur des « crevasses » entre les plis cérébraux.
Les deux mesures sont des repères établis du développement du cerveau dans le contexte de comparaisons de développement des capacités du cerveau.
L’équipe a constaté qu’une utilisation accrue des médias était associée à un CT et un SD inférieur et à un SD inférieur dans plusieurs zones du cerveau. Autrement dit, comparativement, une utilisation des médias visuels plus élevée était associée à une épaisseur de matière grise et une profondeur des plis du cerveau dans certaines zones spécifiques qui étaient moins développés.
Les analyses ont révélé en revanche un développement accéléré d’autres zones dans certains domaines de base, tels que le traitement visuel, mais un sous-développement dans d’autres zones d’ordre supérieur qui prennent en charge des compétences plus complexes. Plus précisément, à des zones liées au développement du langage, aux compétences en lecture et aux compétences sociales telles que le traitement complexe de la mémoire, l’empathie et la compréhension des expressions faciales et émotionnelles.
Source : Cincinnati Chidren’s
Pour appuyer cette étude, les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) ont commencé à examiner, à l’échelle de 21 centres de recherche et sur une décennie, les cerveaux de 11000 enfants pour voir si la consommation intense de jeux vidéo et le temps passé sur internet exercent une influence sur le développement de leur cerveau.
Les premiers résultats de cette étude menée à l’aide d’imagerie par résonance magnétique (IRM) montrent également des « tracés différents » dans les cerveaux des enfants utilisant des smartphones, des tablettes et des jeux vidéo plus de 7 heures par jour. Les images montrent un amincissement prématuré du cortex, l’écorce cérébrale qui traite les informations envoyées au cerveau par les cinq sens. Cela indique un vieillissement prématuré du cerveau car c’est un phénomène que l’on observe généralement au cours du vieillissement d’un individu tout au long de sa vie, après 25 ans.
Source : ABCD Study
“Au minimum, les résultats de l’étude actuelle impliquant des zones visuelles sont cohérents avec ceux de l’étude ABCD”, a déclaré le directeur de l’étude Cincinnati Children’s. “Cela suggère que les relations entre une utilisation accrue des médias et la structure du cerveau commencent à se manifester dans la petite enfance et peuvent s’étendre avec le temps.”
Réduction du développement cognitif
Une autre étude menée par des chercheurs canadiens (Institut CHEO, université d’Ottawa, Carleton University) menée auprès de 4.520 enfants de 8 à 11 ans sur 20 sites à travers les États-Unis relève un lien très net entre le temps passé sur les écrans, le sommeil et les performances des enfants.
Grâce à une série de tests cognitifs portant sur le langage, la mémoire, la réactivité, la concentration, etc., l’étude démontre que les enfants qui passent plus de deux heures par jour sur les écrans ont de moins bonnes capacités cognitives que ceux dont l’exposition est plus limitée.
« Nous avons trouvé que plus de deux heures d’écran chez les enfants appauvrissent leur développement cognitif », indique le docteur Jeremy Walsh, de l’Institut CHEO du Canada, qui incite les pédiatres, parents, éducateurs et décideurs à limiter le temps d’exposition des enfants à l’écran et à faire du sommeil une question prioritaire.
En moyenne, les sujets passaient 3,6 heures par jour scotché sur un écran (téléphone intelligent, tablette, ordinateur, télévision), bien au-delà des recommandations canadiennes préconisant moins de 2 heures d’écran. Le sommeil impactant le temps de sommeil et par extensions les activités physiques.
Résultats, sur la totalité des enfants participant à l’enquête, seulement un enfant américain sur 20 (5%) coche les trois cases des recommandations canadiennes portant sur le sommeil, le temps d’exposition aux écrans et l’activité physique. Presque un sur trois (29 %) n’en remplit aucune.
Les recommandations du Canadian 24-Hour Movement sur le sommeil et l’activité physique, publiées en 2016, sont conformes à celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le sommeil et les activités physiques, mais cette dernière ne fait pas de recommandation spécifique sur les écrans, note l’étude.
Source: Lancet Child and Adolescent Health
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel en France, conseille d’ailleurs de ne pas mettre les enfants de moins de 3 ans devant un écran de télévision, car « elle peut freiner leur développement ». Les directives canadiennes recommandent un âge minimum de 2 ans et les pédiatres américains, 18 mois.
Attention à la culture Zapping!
Dans l’étude l’Enfant et les écrans, de l’Académie des sciences (France), les parents sont mis en garde contre le fait que les nouvelles technologies numériques développeraient une forme de pensée plus (trop) rapide, superficielle, un peu désordonnée et excessivement fluide (extrait de l’étude).
Définie comme la “culture zapping”, l’enfant fonde sa mémoire sur des liens de moteurs de rechercher plutôt que sur les contenus eux-mêmes. Il se désintéresse de tout ce qui n’est pas numérique et à des comportements similaires aux troubles de l’attention. Il n’y a plus d’attention portée à une tâche ou une activité mais plutôt une habitude croissante prise à regarder la télévision tout en réalisant d’autres activités (manger en famille, regarder la tablette, jouer à côté…) et en étant sans cesse perturbé par des stimuli trop variés.
Allons demander à nos enfants de se concentrer une heure sur leur devoir dans ce contexte….
Et si on changeait de perspective ?
Au lieu de voir les écrans comme des ennemis, considérons-les comme des outils à utiliser avec .
Ils ont le potentiel de nourrir l’esprit, d’ouvrir sur le monde, d’éduquer et de divertir. Tout comme un bon livre, un bon film ou une bonne application peuvent devenir des sujets de discussion et de partage.
La clé, comme souvent, réside dans l’équilibre et dans la manière dont nous, en tant que parents, choisissons d’aborder ce média. Nous avons la chance inouïe de pouvoir guider nos enfants dans cette ère numérique, de leur montrer comment tirer le meilleur de ces outils.
Alors la prochaine fois que vous allumerez cet écran, faites-le avec curiosité, ouverture et envie de partager. Car dans ce monde digital, ce n’est pas tant ce que l’on regarde qui compte, mais la manière dont on le fait, et surtout, avec qui.
Les bienfaits cachés derrière l’écran
Dans l’étude l’Enfant et les écrans, de l’Académie des sciences (France), des exemples précis d'études démontrent les dangers dûs aux dérives de l'usage des écrans mais l'étude met aussi l'emphase sur tous les effets positifs.
L’objectif est bien de trouver un cadre approprié pour les enfants en fonction de leur âge et de leurs besoins en termes de sommeil, d’activité physiques et d’attention des parents.
Par exemple, éviter une exposition passive des enfants en les laissant seuls devant la télévision, sans interagir et dialoguer avec eux sur les images qu’ils reçoivent. La diversité des stimulations pour le développement cognitif est très importante selon l’étude.
Dans un cadre optimal, il y a des avantages certains à l'usage des écrans pour les enfants:
- Un formidable levier d’apprentissage : Dès leur plus jeune âge, les enfants ont accès à des applications éducatives couvrant une pléthore de sujets, de la découverte des formes et des couleurs à la physique quantique pour les plus grands. Ces outils rendent l’apprentissage ludique, interactif et adapté à chaque rythme.
- La culture à portée de main : Films, documentaires, musiques, musées virtuels… Les écrans ouvrent une fenêtre sur le monde, offrant une diversité culturelle inégalée.
- Un renforcement des compétences socioémotionnelles : À travers des jeux et des programmes, les enfants sont amenés à comprendre et à gérer leurs émotions, à collaborer, à résoudre des conflits.
Bienfaits en détail des écrans par typologie d’activités
Bienfaits des contenus vidéos
- Élargissement culturel: Les films, documentaires et séries peuvent offrir une fenêtre sur différentes cultures, époques et modes de vie, enrichissant la compréhension du monde,
- Stimulation cognitive: Certains programmes peuvent améliorer la capacité de concentration, la mémorisation et la compréhension,
- Développement socioémotionnel: Les personnages et les situations peuvent servir de base pour discuter des émotions, de l’empathie et des relations interpersonnelles,
- Apprentissage linguistique: Les contenus en différentes langues peuvent améliorer la compréhension auditive et le vocabulaire.
Bienfaits des jeux vidéo
- Amélioration de la coordination: Les jeux d’action améliorent la coordination main-œil, utile dans bien des aspects de la vie quotidienne, développement des réflexes et de la réactivité,
- Résolution de problèmes et prises de décisions: De nombreux jeux, comme les puzzles ou les jeux d’aventure, sollicitent les capacités de réflexion et de stratégie, la logique et les prises de décisions rapides,
- Développement socioémotionnel: Les jeux multijoueurs favorisent le travail d’équipe, la communication et la gestion des émotions en cas de victoire ou de défaite,
- Créativité: Les jeux de construction ou de simulation (comme Minecraft) permettent aux joueurs de construire des mondes et des scénarios, stimulant leur imagination,
- Apprentissage culturel: Certains jeux sont basés sur des histoires historiques ou des faits réels, offrant ainsi une perspective ludique sur l’apprentissage
Applications éducatives
- Apprentissage adapté : Beaucoup d’applications s’adaptent au niveau de l’utilisateur, offrant une progression personnalisée.
- Diversité des sujets : Qu’il s’agisse de mathématiques, de sciences, de langues ou d’arts, il y a une application pour chaque domaine d’intérêt.
- Interaction : Contrairement aux méthodes d’apprentissage traditionnelles, les applications sont souvent interactives, rendant l’expérience plus engageante.
- Feedback immédiat : Les enfants peuvent instantanément savoir s’ils ont bien ou mal répondu, ce qui peut renforcer la confiance ou montrer clairement les domaines à améliorer.
- Accessibilité : Beaucoup d’applications sont disponibles en plusieurs langues, rendant l’apprentissage accessible à un public plus large.
Pour que ces bienfaits se révèlent, une condition est essentielle: l’accompagnement parental.
En tant que super-parents, nous devons être des...
Curateurs du contenu
- Face à l’immensité du web, c’est à vous de jouer les sélecteurs.
- Choisissez des contenus adaptés, qualitatifs et stimulants.
- Proposer différentes options que vous validez puis faire choisir votre enfant est une bonne façon de l’inclure dans le processus de sélection.
- Pour Youtube, guidez votre enfant dans ses choix et validez les contenus ou les chaînes autorisées dans lesquelles il peut naviguer en autonomie.
- Demandez à votre enfant de vous montrer un contenu avant de le regarder est une bonne pratique pour le sensibiliser à ne pas plonger dans tous les contenus sans discussion préalable.
Compagnons de visionnage
- Loin de l’image de l’enfant seul face à son écran, aménagez du temps pour passer ces moments ensemble.
- Ces instants partagés permettent d’échanger, de rire, de s’émouvoir, et d’instaurer un dialogue autour de ce qui est visionné.
- Le visionnage devient donc un événement familial et social et non un moment de solitude.
Stimulateurs de la pensée critique
- Après un programme ou une session de jeu, discutez-en.
- Posez des questions, confrontez les opinions. C’est ainsi que vous éduquerez votre enfant à devenir un consommateur numérique réfléchi et à devenir son propre critique.
- Le plus important est de faire exprimer ce que l’enfant a retenu et appris, ce qui lui a fait ressentir des émotions ou des sensations et pourquoi.
- Discuter des contenus est la meilleure façon de briser la consommation passive de vidéos ou de jeux et favorise les interactions positives parents-enfants.
Calmer un enfant avec la télévision: est-ce une bonne solution ?
Il est compréhensible qu'en tant que parent, face à un enfant agité ou bouleversé, on puisse être tenté d'utiliser l'écran comme solution rapide pour le calmer. Cependant, cette approche présente plusieurs inconvénients.
Tout d'abord, en recourant régulièrement à cette méthode, l'enfant risque d'associer l'écran à un moyen d'évasion chaque fois qu'il est confronté à une émotion difficile. Au lieu d'apprendre à gérer ou à exprimer ses sentiments, il pourrait apprendre à les ignorer ou à les supprimer, ce qui n'est pas sain sur le long terme.
De plus l'enfant peut voir les écrans comme un récompenses pour ses comportements négatifs et prendre l'habitude de rechercher cette récompense en vous poussant à bout.
Il est important pour le développement émotionnel de l'enfant de comprendre ce qu'il ressent et de trouver des moyens appropriés d'y réagir. Plus tard, l'enfant pourrait avoir du mal à gérer ses émotions sans l'aide d'un écran, ce qui pourrait le rendre plus vulnérable au stress ou à l'anxiété.
En outre, se reposer systématiquement sur les écrans comme solution peut priver l'enfant d'opportunités d'apprendre d'autres méthodes de relaxation ou de distraction, comme la lecture, le dessin, la musique ou simplement parler de ses sentiments avec quelqu'un en qui il a confiance.
En résumé, si vous ne deviez retenir qu'une seule chose
Dans l’ensemble, si les écrans peuvent avoir des vertus éducatives lorsqu’ils sont utilisés avec modération et avec un contenu approprié à partir de 5 ans. Il est essentiel d’offrir aux enfants un mélange équilibré de temps d’écran et de solutions sans écran pour favoriser leur développement personnel et leur bien-être.
Il est très important également d’encourager les bonnes pratiques, et notamment les pratiques favorisant des moments d’interactions sociales ou des activités ludiques avec les écrans.
En grandissant, il convient également d’accompagner les enfants pour apprendre à distinguer nettement le virtuel du réel, à acquérir la distanciation nécessaire pour devenir capable de s’autoréguler.
Avec une approche équilibrée et un accompagnement des parents, les écrans ont de nombreux avantages positifs:
1. Contenus vidéos : élargissement culturel, stimulation cognitive, développement socioémotionnel, apprentissage linguistique.
2. Jeux vidéo : amélioration de la coordination oeil-main, résolution de problèmes et prise de décisions, développement socioémotionnel, créativité
3. Applications éducatives : apprentissage. adapté à l’âge et à différents profils d’enfants, diversité des sujets et des méthodes, interaction dynamique et engageante pour l’enfant, feedbacks immédiats et personnalisés, accessibilité.
Les recherches sur l’impact du temps passé devant un écran sur le développement des enfants a soulevé des inquiétudes quant aux effets négatifs potentiels, en particulier lorsque le temps passé devant un écran est excessif. Voici quelques résultats clés :
- Développement cognitif: Un temps d’écran élevé chez les jeunes enfants a été associé à des retards dans le développement du langage, à des aptitudes cognitives moindres et à une diminution de la durée d’attention. Une exposition excessive aux écrans peut entraver le développement de capacités cognitives cruciales au cours des premières années,
- Développement social et émotionnel: Le temps excessif passé devant un écran a été associé à des difficultés dans les interactions sociales, à une régulation émotionnelle réduite et à un risque accru de problèmes comportementaux chez les enfants,
- Perturbation du sommeil: Un temps d’écran excessif, en particulier avant le coucher, peut nuire à la qualité et à la durée du sommeil des enfants. La lumière bleue émise par les écrans peut interférer avec la production de mélatonine, une hormone responsable de la promotion du sommeil,
- Santé physique: L’augmentation du temps passé devant un écran est associée à un mode de vie sédentaire, qui peut contribuer à des problèmes tels que l’obésité et une mauvaise santé physique. Il peut également entraîner des problèmes de posture et de fatigue oculaire.
Points clés à retenir pour un bon accompagnement de votre enfant :
- Choisissez des contenus adaptés, de qualité et stimulants,
- Profitez de ces moments pour interagir avec votre enfant. Cela peut être en cours de visionnage ou après, mais l’important est d’en discuter, de passer un moment à s’exprimer et à réagir, à discuter de ce que l’enfant a compris et appris,
- Après un programme ou une session de jeu, discutez-en. Posez des questions, confrontez les opinions. C’est ainsi que vous éduquerez votre enfant à devenir un consommateur numérique réfléchi.
Les expériences audio interactives et sans écran que propose Fabli peuvent d’ailleurs jouer un rôle important dans l’atteinte de cet équilibre en offrant un contenu attrayant et éducatif dans un format stimulant et adapté à l’âge de vos enfants.
FAQ
Peut-on exposer son enfant de 0-2 ans aux écrans ?
Les tout-petits de moins de 2 ans ne devraient pas être exposés à la télévision ou à tout autre écran (recommandations émises par la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire.)
C’est quoi une durée de visionnage ou d’usage d’écran raisonnable pour un enfant de 3-5 ans?
Idéalement 0. Les enfants de cet âge ne devraient pas passer plus de 1 heure par jour devant un écran, tous appareils confondus. (recommandations émises par la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire.)
C’est quoi une durée de visionnage ou d’usage d’écran raisonnable pour un enfant de 5-8 ans?
En juin 2019, la Société canadienne de pédiatrie a émis pour la première fois des recommandations sur l’usage des écrans chez les enfants de plus de 5 ans. Pour les enfants de cet âge, aucun temps d’écran maximal n’a été suggéré. La SCP mise plutôt sur une saine utilisation des écrans qui ne nuit pas aux activités scolaires, à l’activité physique, au sommeil et aux activités sociales des enfants, car ces activités doivent être priorisées.
Si la SCP ne suggère pas de temps limite, les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent pour leur part un temps d’écran maximal de 2 heures par jour pour les enfants de plus de 5 ans.